depuis 2018
Le Centquatre
Le Centquatre est un abri pour les publics et les artistes venant à la fois du quartier comme du monde entier. L’identité et l’histoire fortes de ce lieu étaient à prendre en compte mais aussi à digérer pour créer un nouveau langage visuel et de nouvelles intentions. Dans un lieu comme le 104, la notion de temporalité est de fait importante. In fine, qu’est-ce qu’un espace culturel si ce n’est un lieu qui programme à l’avance un présent qui peut-être entrera dans nos mémoires ? S’il y a anticipation, une certaine spontanéité et improvisation sont également présentes. Les supports d’information sont donc conçus comme des espaces temps (hier, aujourd’hui, demain) qui découlent du haut vers le bas, par la mise en place d’un trait vertical d’épaisseur fixe, s’inspirant des partitions musicales ou chorégraphiques verticales.
Hier, cette partie prend une forme journalistique en laissant une grande place à l’image de type reportage-témoin de l’histoire sociale, culturelle et politique du lieu et de son quartier. Aujourd’hui, présente le programme de la journée, mais laisse surtout la place aux actions spontanées et à tous ceux qui sont présents dans le lieu. Demain relève de la programmation, des intentions, mais aussi des utopies et des rêves. Cette construction de l’information autour de la notion de temps découle d’une approche numérique de l’information. L’exemple le plus probant est celui du scroll vertical. La police de caractère, composée en une seule graisse, est travaillée avec une approche et une interligne resserrées, la couleur et le corps typographique servant d’outil de hiérarchisation. Ce travail typographique est identifiant du lieu. En matière de signature, nous évoquons plutôt un typogramme dans le sens où la forme pourra s’adapter aux besoins : aligné à droite ou à gauche, sur trois ou quatre lignes.
Équipe de conception Laboratoire irb — Vera Baur, Ruedi Baur, Denis Coueignoux et Olivier Duzelier